Un atelier régional sur la budgétisation sensible au dividende démographique (BSDD) se tient du lundi 21 au vendredi 25 février à Grand-Bassam, afin de transformer le budget classique en fonctionnel.
Le but est d´aboutir à une meilleure allocation des ressources productives pour l´atteinte du dividende démographique dans six États membres de la CEDEAO, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d´Ivoire, le Sénégal le Togo et le Niger.
Dans la perspective d’assister les pays sélectionnés à déployer leur feuille de route à la BSDD, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies en partenariat avec le ministère ivoirien du Plan et du développement, à travers l’Office national de la population (ONP), le Centre régional d’excellence en économie générationnelle (CREG) et le FNUAP, ont initié cet atelier.
Selon le chef du centre des dynamiques de développement, Bakary Dosso, l´évolution et la composition du budget entraînent des conséquences significatives sur les résultats des politiques publiques mises en œuvre dans un pays. Cet instrument, s’il est mis en cohérence avec les piliers du dividende démographique, à savoir l´emploi et l´entrepreneuriat, l´éducation et développement des compétences, la santé et le bien-être, la gouvernance et l´autonomisation des jeunes, pourrait accélérer la réalisation des conditions d’une croissance durable et inclusive.
"Il s’agira d’améliorer la qualité des exercices d’orientations de la planification stratégique budgétaire en mettant à la disposition des pays, les évidences pour permettre les investissements dans les piliers du dividende démographique", a souligné M. Dosso.
Pour le directeur de l´ONP, Moustapha Hinin, la BSDD compte au nombre de ces outils dont veulent se doter les Observatoires nationaux du dividende démographique (ONDD). Il s’agit d’un incontournable outil d’analyse et de plaidoyer en faveur d’une politique budgétaire susceptible d’orienter plus efficacement les allocations sectorielles de crédits en tenant compte des priorités de développement. Il donne forme à la décision des chefs d´État et de gouvernement prise à Addidas Abeba en 2017 qui entendent investir dans la jeunesse pour espérer capitaliser sur la forte démographie des États.
Durant cinq jours de travaux, les participants seront formés sur la méthodologie de la transformation budgétaire, la manière de restructurer les budgets classiques sous forme fonctionnelle.
Le paradigme du dividende démographique, en raison de son rôle de catalyseur de la croissance économique, est une exigence dans le cheminement vers le développement durable de nos pays. L´objectif recherché est de transformer la forte population de jeunes en facteur de croissance afin de favoriser l’augmentation de l’épargne, de l’investissement et de stimuler ainsi la croissance économique pour une amélioration durable des conditions de vie des familles dans les pays africains, a relevé M. Hinin.
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